Le calme dura jusqu'en 79 apr. J.C., l'année de la célèbre et catastrophique éruption, décrite par Pline le Jeune dans deux lettres de 106 apr. J.C. et par le poète Martial dans quelques vers poignants de 88 apr. J.C., qui ensevelit les villes florissantes de Pompéi et de Herculanum et tous leurs habitants. C'est à cette occasion justement, d'après les chercheurs, que le Vésuve prit les formes qu'il arbore actuellement. Les éruptions, subdivisées d'après les savants, en quatre époques distinctes, auraient été provoquées par une augmentation des gaz issus du mélange des masses magmatiques et de l'activité du foyer, situé au cœur du matériau enflammé à près de 6 Km de profondeur dans les entrailles de la terre. Le début de la phase historique de l'activité du Vésuve remonterait au violent séisme, décrit par Sénèque, qui frappa la Campanie en 63 apr. J.C. Ce fut le premier signe de la catastrophique éruption qui se produisit seize ans plus tard et qui fut elle-même précédée par plusieurs secousses auxquelles fit suite une puissante explosion. Le magma incandescent et les gaz, soumis à une énorme pression, déclenchèrent l'ouverture d'un conduit souterrain d'où ils jaillirent avec une effroyable violence sous forme de boue bouillante, de lave, de pierre, de lapilli, de gaz toxiques et de cendres en éventrant le flanc de la montagne. Après 79 apr. J.C., le volcan manifesta à nouveau son activité, de manière moins dévastant toutefois, en 203, en 472 (lorsque ses cendres parvinrent à Tripoli et à Constantinople) et, de temps à autre encore, jusqu'en 1500. En décembre 1631, après plus d'un siècle de répit, le volcan explosa à nouveau dans sa toute puissance, provoquant de très graves dommages et plus de quatre mille morts. D'autres éruptions moins violentes suivirent jusqu'au XVIII siècle. En 1779, une véritable fontaine de feu se dégagea du cratère du volcan et déchaîna la panique parmi les populations des centres limitrophes.La faible activité volcanique du XIX siècle fut suivie par la violente éruption de 1906 qui modifia à nouveau la morphologie du Vésuve et, à partir de 1913, par une activité relativement modeste à un rythme presque annuel. Après la dernière et terrible éruption de 1944, un vaste cratère s'est formé sur le sommet, complètement recouvert de cendres jaunâtres et depuis, le panache de fumée caractéristique qui était devenu une partie de l'iconographie classique du Vésuve, a cessé de sortir.